- espadrille
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• 1793; espardille 1723; roussillonnais espardillo, rac. spart, du lat. spartum « jonc » → sparterie♦ Chaussure dont l'empeigne est de toile et la semelle de sparte tressé ou de corde. Une paire d'espadrilles. Le « jeune passant solitaire, qui montait si vite sans peine et dont la marche en espadrilles ne s'entendait pas » (Loti).espadrillen. f.d1./d Chaussure à empeigne de grosse toile et à semelle de corde.d2./d (Québec) Chaussure de sport.⇒ESPADRILLE, subst. fém.Chaussure légère de toile, à semelle de corde tressée, attachée au pied par un lacet entourant la cheville. Les femmes (...) se chaussent d'espadrilles de toile nouées, très haut, autour des chevilles, par des cordons noirs (T'SERSTEVENS, Itinér. esp., 1963, p. 323).Rem. On rencontre ds la docum. l'adj. espadrillés. [En parlant des pieds d'une pers.] Qui sont chaussés d'espadrilles. Des pieds espadrillés qui progressaient à très petits pas glissés (MORAND, Flagell. Séville, 1951, p. 11).Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1793 (doc. ds A. AULARD, Recueil des Actes du Comité de Salut Public, t. 14, p. 360 in BRUNOT t. 9, p. 952, n. 1 : Mille paires d'alpargates ou espadrilles). Issu par métathèse de espardille (1723, Savary des Bruslons d'apr. FEW t. 12, p. 136a), empr. au prov. espardi(l)hos « sandales de sparte » (ds MISTRAL), dér. de l'a. prov. espart « sparterie », du gr.
« sparte ». Fréq. abs. littér. :104.
espadrille [ɛspadʀij] n. f.ÉTYM. 1793; métathèse pour espardille, 1723; roussillonnais espardillo, de l'anc. provençal spart (→ Sparterie), du lat. spartum « jonc » (→ Spart), mot grec.❖♦ Chaussure dont l'empeigne est de toile et la semelle de sparte tressé ou de corde. || Une paire d'espadrilles. || Chausser, mettre des espadrilles. || L'alpargate, espadrille des paysans du Nord de l'Espagne. || Les espadrilles rendent la marche silencieuse (→ Danse, cit. 3).0 Ramuntcho cheminait par le sentier de mousse, sans bruit, chaussé de semelles de cordes, souple et silencieux dans sa marche de montagnard (…) Autour du jeune passant solitaire, qui montait si vite sans peine et dont la marche en espadrilles ne s'entendait pas (…)Loti, Ramuntcho, p. 4.
Encyclopédie Universelle. 2012.